La crise d’otages en Algérie est terminée en sang et l’opération française « Serval » entame son dixième jour. La France entre sur la scène internationale après la guerre en Libye. J’en profite pour actualiser mon blog en espérant que ça m’aide à structurer un peu l’info qui envahi les médias. Ce n’est pas Mali qui est en cause mais tout le monde arabe où les saisons se succèdent rapidement. Et en France il s’agit aussi bien sûr des conséquences sur la politique interne et la présidence Hollande. C’est aussi le sujet du premier billet sur mon blog depuis longtemps et ensuite suivront d’autres aspects sur la guerre au Mali.
Hier sur France info ils ont commenté la nouvelle image de François Hollande. Son prétendu caractère mou s’est vite effacé pour une autre image. Fini le président « normal », voìla le président guerrier ! Le Monde a une photo où il marche résolument pour rejoindre le conseil de guerre à l’Elysée. Il est enfin présenté comme un homme d’Etat. Quand on a suivi les affaires du Parti socialiste qu’il a dirigé depuis dix ans on comprenait bien sûr que l’image d’avant Mali était erronée malgré qu’il a peut être gagné l’élection plutôt par des vote contre-Sarkozy que pour-Hollande. Mais l’image médiatique a tendance à se substituer à la réalité.
L’image du président est bien entendu très important, vu le rôle du président en France, son poid institutionnel et consitutionnel. Cette image est un mélange de la personne physique et la personne historique, éternel en quelque sorte (voir la théorie de « deux corps du roi » d’Eric Kantorowicz dans son œuvre Les deux corps du roi).
Un bon exempe de réflexion sur ce changement est donné dans Le Point où Anna Cabana dit :
Mais ce qui est intéressant, c'est que, et c'est un ministre qui me le faisait remarquer hier, "ça en dit long sur notre inconscient collectif monarchique". Vous savez que la France est un pays à la fois régicide et monarchique. Depuis vendredi, depuis que Hollande a déclenché la guerre au terrorisme, exit le "président normal". Hollande est désormais un président guerrier, et en France on aime les présidents guerriers, à chaque fois ils reprennent des points dans les sondages - on les soupçonne d'être virils et courageux, puisqu'ils font la guerre. Maintenant que Hollande fait la guerre, on le crédite d'une autorité nouvelle.
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